Emris à Avalon
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Emris à Avalon


 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

 

 le glanage à travers le temps et les besoins...

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
lm

lm


Messages : 4208
Date d'inscription : 10/11/2011
Age : 53
Localisation : La Garde

le glanage à travers le temps et les besoins... Empty
MessageSujet: le glanage à travers le temps et les besoins...   le glanage à travers le temps et les besoins... Icon_minitime1Lun 21 Nov - 21:36

A bas les pauvres ! 19/10/2011 à 17h43
Glanage interdit : « La misère, Nogent aime juste la voir à la télé »

Emilie Brouze
Journaliste
Voir le document

(Fichier PDF)

La nuit froide tombe sur Nogent-sur-Marne et assombrit peu à peu les façades de pavillons et ses petits immeubles. Les boutiques ferment, on tire les poubelles sur le trottoir.

Depuis la nouvelle mesure du maire UMP, interdiction de les fouiller. Ou amende de 38 euros, même pour ceux qui glanent pour manger.

Le 16 septembre, Jacques J.P.Martin signe un arrêté de deux pages, sept articles et trois interdictions :

« afin de préserver la santé publique », interdit de « fouiller » dans les poubelles ;
interdit d'extraire le contenu des poubelles et de le déverser sur le bitume ;
interdit de cracher, d'uriner, et de « souiller » la voie publique.

A noter que le maire UMP de la Madeleine, près de Lille, avait publié un arrêté similaire en août, traduit en roumain et bulgare, pour interdire la fouille des poubelles.

A Nogent, des syndicats et la Ligue des droits de l'homme ont dénoncé l'article 1. Annie Lahmer (ex-conseillère municipale EELV) les relit, n'en revient toujours pas et s'exclame :

« Le maire cherche à planquer le premier article qui chasse les pauvres de manière insidieuse. C'est scandaleux. »

« J'aime ma ville, je la respecte »

Alors on est parti dans les rues de Nogent pour vérifier. C'est une petite ville de banlieue parisienne coincée derrière le bois de Vincennes et ourlé au sud par la Marne. 30 000 âmes environ. « Un endroit tranquille », explique Francis, un passant, cravate rouge et cartable en cuir. « Les prix de l'immobilier avoisinent ceux de Paris. » Les glaneurs ? Francis pointe du doigt une rue en contrebas :

« Vers la supérette là-bas, il y a souvent une famille de manouches qui récupère des yaourts. Ils sont trois ou quatre. »


A Nogent-sur-Marne (Emilie Brouze)
« La population de glaneurs s'est rajeunie »

Annie Lahmer, guide d'un soir, foule l'asphalte. La veille, elle a croisé un « vieux monsieur » tirant un cadis pour farfouiller les poubelles du restaurant de la maison de retraite. Elle distingue deux profils :

ceux qui récupèrent les encombrants en vieille voiture ou à l'aide d'un vélo relié à une charrette, « un peu en dessus du biffin » ;
et les autres : familles pauvres, SDF, étrangers.

Elle observe :

« La population de glaneurs s'est rajeunie. Il m'arrive de voir des jeunes devant les magasins. Ça me touche encore plus. »

Ce soir, personne à la maison de retraite. Idem devant le Franprix, où deux vendeuses grillent une cigarette sur un muret. Une demande, en soupirant :

« Cet arrêté, c'est spécial Nogent ? Nous, ça fait un an qu'on ne met plus nos poubelles dehors la nuit. On paie une société pour venir les chercher : il y avait trop de problèmes avec la ville. Nogent, c'est particulier quand même : on dirait que la misère, ils aiment juste la voir à la télé. »

Quelques poubelles plus loin, un homme en parka, un carton à la main, soulève un couvercle. Une femme à côté tient un sac rempli de cintres chinés. Ils sont contre l'arrêté mais confient ne pas glaner. Juste « récupérer ».
Martin retourne sa veste

Poubelle sous palmier tibétain à Nogent\-sur\-Marne (Emilie Brouze)

Le Monoprix face à l'hôtel de ville a aussi emmuré ses poubelles depuis plusieurs années. Quelques clients en sortant font tomber une ou deux pièces dans le bol d'un mendiant assis sur un sac.

A Nogent l'opulente, 79 caméras de surveillance, la pauvreté est plutôt discrète.

Le long de la Grande rue où s'alignent boutiques chic et restaurants de sushis, des poubelles sont fixées sous les palmiers tibétains plantés tous les vingt mètres. Le maire affiche son portrait sous tous les abribus.

On croise souvent la police. 20h30 : garée en double file, gyrophares allumés, elle est en train de contrôler un livreur de pizzas en scooter.

« Cet arrêté ne mentionne pas le glanage », écrit (avec un peu de mauvaise foi) le maire dans un communiqué, en réponse à la polémique. Pour les Nogentais qui « traversent une mauvaise passe », des dispositifs de solidarité et d'assistance existent, rétorque celui qui publie par ailleurs chaque hiver un arrêté anti-mendicité. J.P.Martin ose même une justification éclairante :

« D'ailleurs, l'arrêté mentionné va permettre à la police municipale d'identifier les personnes qui fouillent dans les containers de déchets afin, prioritairement, de leur proposer des aides appropriées respectant leur dignité. »

« Ils ne vont pas revenir »

Les poubelles d'une supérette près d'Omar, à Nogent-sur-Marne (Emilie Brouze)
Le glanage : « se nourrir ou se nourrir mieux »

« Les glaneurs n'observent pas les mêmes règles de comportement. Ils ne remettent pas tous les restes dans les poubelles après leur tri. Mais ce problème pourrait plutôt être réglé par la médiation », observe Chris Olivier, directrice associée du Cerphi (Centre d'étude et de recherche sur la philanthropie) qui a publié une enquête sur le sujet en 2010.

« Le glanage est déjà suffisamment pénible et honteux. Se retrouver au commissariat et avoir une amende à régler sera certainement dissuasif. »

Par méconnaissance ou dignité, ces personnes ne s'adressent pas à l'aide alimentaire. « Il est prouvé que le glanage leur sert à se nourrir ou à se nourrir mieux. Pour les plus fragiles, devoir trouver d'autres ressources peut être insurmontable. »

Ce soir, personne non plus devant la supérette Naturalia. A Nogent, où tout le monde se croise et se connaît, Annie Lahmer dénombre « cinq ou six SDF ». Et ajoute :

« Si vingt personnes maximum font les poubelles dans la ville... »

Dernière étape de la maraude : la supérette près du RER. A l'angle, Omar, la soixantaine, quatorze ans de trottoir. A Nogent, il récupère quelques habits – « parfois de marque » – dans les beaux quartiers. Et un peu de viande – « pas trop périmée » – pour ses chats :

« Moi, je vais à une cantine dans le bois de Vincennes où je dors. J'ouvre les sacs, je prends la nourriture à la cuillère et je les referme. »

Il croise parfois « deux ou trois » glaneurs penchés sur les poubelles de la supérette où il gare son vélo :

« Ils sont au courant de l'arrêté... Et ils n'ont pas l'argent pour payer l'amende. Ils ne vont pas revenir, maintenant. »

http://www.rue89.com/2011/10/19/nogent-lopulente-il-est-interdit-de-fouiller-dans-les-poubelles-225656


Aller plus loin

Sur Rue89
Logement social : le maire de Nogent-sur-Marne s'explique
Sur Rue89
Dans les poubelles de Montréal, « de la bouffe, pas des bombes »
Sur Rue89
Les poubelles de supermarchés, « y a rien là-dedans madame ! »
Sur lemonde.fr
Les arrêtés anti-mendicité se multiplient dans les villes
Sur cerphi.org
L'enquête du Cerphi sur les glaneurs des villes (2010)

Revenir en haut Aller en bas
lm

lm


Messages : 4208
Date d'inscription : 10/11/2011
Age : 53
Localisation : La Garde

le glanage à travers le temps et les besoins... Empty
MessageSujet: Re: le glanage à travers le temps et les besoins...   le glanage à travers le temps et les besoins... Icon_minitime1Lun 21 Nov - 21:40

j'ai revu il y a peu de temps le film d'agnès varda

Les Glaneurs et la Glaneuse
Aller à : Navigation, rechercher

Cet article est une ébauche concernant un film français.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les conventions filmographiques.

Les Glaneurs et la Glaneuse est un documentaire de la réalisatrice Agnès Varda sorti en France en 2000. Il s'intéresse aux glaneurs qui ratissent les champs fraîchement récoltés pour y trouver des restes de récolte mangeables et d'autres types de glaneurs.
Sommaire
[masquer]

1 Sujet
2 Technique de tournage
3 Suite
4 Lien externe

Sujet[modifier]

Agnès Varda rencontre différentes personnes : jeunes, moins jeunes, agriculteurs, RMIstes, salariés, retraités, en ville ou à la campagne, qui vont glaner dans les champs ou grappiller dans les arbres après les récoltes, ramasser les légumes ou fruits hors calibre jetés par les entreprises vendant les fruits et légumes, récupérer de la nourriture dans les poubelles des supermarchés, boulangeries ou à la fin des marchés. Le film montre aussi les personnes récupérant des objets dans les poubelles ou dans les rues lors de la collecte des déchets encombrants. Ces objets sont réparés, réutilisés par ces personnes dans leur vie quotidienne ou par des artistes pour leurs œuvres d'arts. Ces "glaneurs", comme les nomme Agnès Varda en référence à Des glaneuses de Jean-François Millet, sont proche des mouvements Freegan.
Technique de tournage[modifier]

Ce documentaire est notable pour son utilisation d'une petite caméra tenue d'une main et de ses techniques de film. Par exemple, Varda utilise un plan tourné lorsque, ayant oublié d'éteindre la caméra, celle-ci filme le cache de l'objectif en mouvement.

Dans Les Glaneurs et la glaneuse, Varda se filme en train de se peigner et il y a beaucoup de plans sur ses mains. Régulièrement elle "attrape" des camions le long de l'autoroute, plaçant sa main faisant un rond devant la caméra et faisant semblant de les attraper en refermant sa main.

La plupart de ces plans sont incorporés à l'œuvre de Varda pour montrer qu'en tant que réalisatrice, elle aussi est une glaneuse, celle du titre du documentaire.
Suite[modifier]

Deux ans après a été réalisé deux ans après les Glaneurs et la Glaneuse. Ce documentaire s'intéresse aux glaneurs et glaneuses rencontrées dans Les Glaneurs et la Glaneuse .
Lien externe[modifier]

Les Glaneurs et la Glaneuse sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais


un film varda certes mais qui rend hommage à celles puis à ceux qui ramassent ou qui cueillent... à travers les siècles...
Revenir en haut Aller en bas
Jazee

Jazee


Messages : 3254
Date d'inscription : 12/11/2011
Age : 54
Localisation : Kledering, Autriche

le glanage à travers le temps et les besoins... Empty
MessageSujet: Re: le glanage à travers le temps et les besoins...   le glanage à travers le temps et les besoins... Icon_minitime1Dim 15 Jan - 8:59

Euh je dois avoir un gêne glaneur...

Petite en toute saison, nous ramassions dans la nature : pissenlits, champignons, nèfles, châtaignes, merises, mûres, herbe à lapin, orties, mâche, cresson, ail sauvage, cives, noisettes... et j'en oublie sûrement... sans compter les bouquets de jonquilles, marguerites, gueules de loup, muguet, jacinthe sauvage...

Dans le nord de la France, on glane après la récolte de pommes de terre ce qui n'a pas été pris par les machines...
Revenir en haut Aller en bas
http://jazebraci.canalblog.com
Clarabelle

Clarabelle


Messages : 2404
Date d'inscription : 18/12/2011
Age : 56
Localisation : En Brie

le glanage à travers le temps et les besoins... Empty
MessageSujet: Re: le glanage à travers le temps et les besoins...   le glanage à travers le temps et les besoins... Icon_minitime1Dim 15 Jan - 13:48

Décidement, plus de glanage, plus de camping....on les tue tout de suite les salauds de pauvres, ou on les fait crever peu à peu ? le glanage à travers le temps et les besoins... 1006498584
Revenir en haut Aller en bas
Jazee

Jazee


Messages : 3254
Date d'inscription : 12/11/2011
Age : 54
Localisation : Kledering, Autriche

le glanage à travers le temps et les besoins... Empty
MessageSujet: Re: le glanage à travers le temps et les besoins...   le glanage à travers le temps et les besoins... Icon_minitime1Dim 15 Jan - 15:54

Clarabellou a écrit:
Décidement, plus de glanage, plus de camping....on les tue tout de suite les salauds de pauvres, ou on les fait crever peu à peu ? le glanage à travers le temps et les besoins... 1006498584

et oui de quelque chose qui était encore naturel il y a 40 ans et qui rejoint mon message, on en fait quelque chose de répréhensible... car au fond ça gêne qui ? On crève de nos excès de déchets et on ne supporte pas que certains s'y servent parce que ça donne une mauvaise image...

Dans le même ordre d'idée, ma mère me racontait quand elle était petite qu'ils attendaient le passage "des bohémiens" qui, en échange de peaux de lapins, de chiffons ou autres, rempaillaient les chaises, rétamaient les casseroles, rémoulaient les couteaux et ciseaux... Tout une économie y trouvait sa place ! Le soir ils partageaient la veillée et pas besoin de voler les poules puisqu'elles étaient offertes et mangées ensemble... Vision sûrement nostalgique mais qui a bel et bien existé.

Mes grands-parents et avant eux eux leurs parents, d'origine très modeste, n'auraient pas survécu sans toutes ces traditions de glanage, troc, récupération, échange...
Revenir en haut Aller en bas
http://jazebraci.canalblog.com
lm

lm


Messages : 4208
Date d'inscription : 10/11/2011
Age : 53
Localisation : La Garde

le glanage à travers le temps et les besoins... Empty
MessageSujet: Re: le glanage à travers le temps et les besoins...   le glanage à travers le temps et les besoins... Icon_minitime1Dim 15 Jan - 17:09

alors il est temps de réclamer nos droits...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





le glanage à travers le temps et les besoins... Empty
MessageSujet: Re: le glanage à travers le temps et les besoins...   le glanage à travers le temps et les besoins... Icon_minitime1

Revenir en haut Aller en bas
 
le glanage à travers le temps et les besoins...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Emris à Avalon :: côté Arts de Mieux Vivre et de Vivre Mieux-
Sauter vers: